Prendre le train en Chine cela signifie prendre le train avec des milliers de chinois mais lorsque ce trajet se fait durant une des seules semaines de vacances qu’ils ont ça relève du suicide.
Nous ne pouvions pas prendre nos billets plus tôt car il fallait les acheter en gare pour ne pas payer un supplément. Malheureusement, c’est comme quelques jours avant un grand départ de vacances d’été il n’y avait quasiment plus de place.
1ère deception, nous ferons notre trajet De nuit sur un siège et non en train-couchette comme prévu initialement. Nous arrivons à la gare avec 3h d’avance. Notre train part à minuit. Plus une place assise dans la gare. Ici, c’est le jeu des chaises musicales puissance 1000. Un siège vide ne l’est pas plus de 5 secondes. Nous trouvons finalement 2 places et attendons sagement que le quai s’affiche. Grâce à Google traduction, nous comprenons que chaque train a sa propre salle d’attente et nous n’étions évidemment pas dans la bonne.
23h. Nous décidons de rejoindre la bonne salle. Une file d’attente d’environ 300 mètres nous accueille. Une demi heure plus tard, c’est comme si on lâchait les lions. Quelques personnes poinçonnent les tickets et c’est chacun pour soi ! Notre voiture est la dernière. Ce n’est pas grave, nous avons l’habitude de marcher sur les quais de gare. Nous découvrons nos « lits » pour la nuit. Des sièges très raides face à face, 4 d’un côté du wagon et 6 de l’autre. Nous ne sommes pas assis à côté. Google traduction nous aide encore et nous demandons gentiment à mon voisin s’il veut bien échanger. Il accepte.
C’est une scène irréelle qui se déroule devant nous. Les gens parlent fort, écoutent leur musique à fond sans écouteurs, fument dans le wagon. Des passagers n’ont même pas de places assises et sont debout dans le couloir. Parfois ils essaient de s’assoir par terre mais comme les gens n’arrêtent pas de bouger ils ne peuvent se reposer une minute. J’essaie de fermer l’œil mais impossible. Je suis côté couloir et je récupère régulièrement (toutes les 30 secondes) un sac ou un manteau d’une des personnes debout dans le visage. Je crois que le mot respect n’existe pas ici. La lumière reste allumée toute la nuit. Le contrôleur traverse la rame en hurlant les arrêts et le mot hurler est un euphémisme. Ah oui ! Les arrêts sont environ toutes les 30 minutes toute la nuit. Lorsque le train s’arrête, le responsable du wagon sort une plaque métallique du train pour faire le lien avec le quai. Je pense que s’il voulait vraiment nous réveiller il ferait moins de bruit. Tout le monde semble trouver normal que les autres parlent fort et écoutent leur musique à fond. Peut-être que c’est culturel, peut-être que ça ne les dérange pas mais c’est insupportable!
Nous ne fermons pas l’œil de la nuit, impossible de trouver une position convenable pour dormir et surtout impossible de ne pas se prendre de coups pendant son sommeil. Heureusement, nos deux voisins d’en face sont sympathiques et nous discutons un peu avec le traducteur. Il fonctionne très mal et c’est quasiment impossible de comprendre une phrase complète.
7h arrive. Nous nous résignons et prenons notre petit-déjeuner dans le train. Comme dans les trains russes, il y a un distributeur d’eau bouillante. Pour ce matin, ce sera thé et petits gâteaux.
9h30. Notre train arrive dans la gare de Pingyao. Sauvés ! Nous allons pouvoir respirer de l’air sans fumée et ne plus entendre cette musique chinoise qui tourne en boucle ! Allons visiter cette nouvelle ville !
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Wahou quel voyage !!! Et moi qui les croyait discret gros bisous mes p.ti loups 😘