Nous nous sommes aperçus que cet article n’avait pas été publié. Nous récupérons donc ce retard aujourd’hui avec toutes nos excuses.
Notre découverte de la région du Yunnan se poursuit par une journée à vélo. Notre guesthouse en louait, nous avons profité de l’occasion !
Le premier arrêt est au parc de l’étang du dragon noir. L’entrée coûte trop cher à notre goût mais tant pis ! (80 yuans par personne soit environ 10 euros, valable un mois). De ce parc on peut, si l’on a beaucoup de chance, admirer la montagne de jade enneigée. Beaucoup de chance puisqu’elle est souvent cachée par les nuages comme ce fut le cas pour nous. La balade est tout de même très agréable. Il y a peu de monde (sûrement à cause du prix). Un petit musée gratuit explique la culture Naxi. Une minorité vivant dans la province du Yunnan.
Nos vélos nous emmènent ensuite 4km plus loin, à Shuhe. Ce petit village fait parti de Lijiang et lui ressemble comme deux gouttes d’eau en plus petit et avec moins de monde. Nous tombons sur un café incroyable, le Compass. Ici le café est tellement délicieux que j’en verse une larme. Impossible de boire un bon café depuis notre départ, c’est seulement le deuxième vrai café que je déguste depuis, un vrai bonheur ! De plus, leurs cookies au chocolat sont à tomber par terre ! Immanquable !
Un spectacle a lieu sur la place principale. Il s’agit de danses et de chants du peuple Naxi. Les costumes sont très colorés et les chants entraînants. Nous restons jusqu’à la fin tellement cela nous plait.
Dernier arrêt, Baisha. À encore 5km au nord de Shuhe, se cache un village un peu moins touché par le tourisme. Nous tombons quasiment tout de suite sur une école de broderie. Accueillis par une professeur, elle nous explique les différents grades des étudiants de l’école. Il y a les élèves, les professeurs et les maîtres. Certains d’entre eux travaillent sous nos yeux et nous découvrons des esquisses de tableaux qui seront parfois terminés après plus d’un an de travail. La jeune femme nous apprend que les élèves sont des jeunes et des moins jeunes souvent fermiers à la base, qui retourneront ensuite dans leur village pour vivre de la broderie ou l’enseigner aux autres. Un garçon dans le fond de la salle est atteint d’une maladie, la poliomyélite; il ne peut pas exercer un métier physique. Sa famille l’a donc envoyé ici pour qu’il apprenne la broderie et puisse ensuite en tirer un revenu. L’école est subventionnée par l’état afin de promouvoir la culture Naxi. Les élèves n’ont pas de frais de scolarité à payer, une chance pour ces populations rurales souvent très pauvres.
Nous observons les travailleurs. Notre guide nous informe que le bénéfice des toiles brodées vendues ici reviendra à la personne qui a effectué le travail. Nous choisissons une toile en souvenir de la Chine. Nous sommes heureux de pouvoir aider des personnes si talentueuses et appliquées.
La jeune femme qui nous guide pratique cet art depuis 8 ans et explique qu’il y a plusieurs niveaux de difficultés. Le plus compliqué est de broder des portraits puis des animaux et enfin des fleurs ou d’autres images simples par lesquelles les débutants s’initient à la discipline. Elle n’a pas encore le droit d’essayer, oui d’essayer, de broder des animaux. Nous discutons un moment des élèves, techniques et autres puis les quittons non sans avoir réalisé quelques photos.
Les ruelles de Baisha sont très agréables. Peu de monde et beaucoup de petits cafés originaux ainsi que des boutiques de souvenirs. Nous ne nous attardons pas et rentrons à notre guesthouse après une journée bien remplie !
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