Arrivés à Malacca après 3h d’attente à la gare et 2h de bus, nous prenons un Grab (le Uber local) pour nous rendre à l’hôtel. On nous accueille avec le sourire et un plan de la ville, super ! Nous montons dans notre chambre et au premier abord elle paraît correcte. Juste avant de m’affaler sur le lit, je jette un œil aux draps et là c’est le drame…
Des cheveux noirs de 5 cm et des poils remplissent le lit. Mon mari descend à l’accueil leur demander de changer les draps. Une dame monte, s’exécute puis repart en s’excusant. Elle n’a changé que les draps pas les oreillers. De plus, nous n’avons pas de draps pour nous couvrir, seulement une couverture qui gratte. Ne sachant pas si la couverture et les taies ont été lavées, je décide que je dormirai dans mon drap de sac.
Je me dirige ensuite vers la salle de bain et là drame numéro 2. Le miroir est taché de traces de dentifrice des occupants précédents. Vu les traces cela doit faire un moment qu’elles sont là. Le lavabo est sale lui aussi ainsi que la tablette au dessus. Je n’ose rien poser. Pour couronner le tout, des cheveux bien noirs bloquent l’evacuation de la douche. J’abdique, je ne redescendrai pas me plaindre mais j’en ai marre. Oui nous dormons dans des hôtels peu cher mais changer les draps est le minimum non ?
Ah oui, j’oublie de vous parler de l’insonorisation inexistante et indispensable en cette semaine de nouvel an chinois. Je vous passe les détails sur le bruit qu’ont fait les voisins à minuit et leur indifférence totale lorsqu’on leur a demandé de se taire. Attention, ils ne s’agissaient pas de jeunes un peu éméchés, non non. C’était des personnes âgées! Nous resterons les deux nuits réservées puis changerons d’hôtel.
En ce qui concerne la ville, nous avons apprécié le centre-ville mais la chaleur a encore eu raison de nous et nous n’avons pas pu visiter autant que nous l’aurions voulu. Le quartier colonial de Malacca teinté de rouge nous a séduit. Cette ville est à taille humaine avec sa petite église et sa place centrale.
Nous avons ri devant ses pousses-pousses ultra kitch baladant les touristes dans la ville au son bien trop fort de musique de boîtes de nuit. Chacun y va de sa décoration, son personnage animé. Cela va de Pikachu à la Reine des neiges en passant par Hello Kitty. Un vrai spectacle !
Le quartier chinois est un des plus beaux de la ville à mon avis. Des maisons aux volets en bois avec un unique étage se suivent sur des kilomètres. Chacune a sa couleur et son identité propre. Au milieu de toutes ces rues, se cache Jonker street. A la nuit tombée, le week-end un grand marché s’etend d’un bout à l’autre de la rue. Les stands de rue se disputent les faveurs des visiteurs. On y trouve de tout, à manger et à boire. Dès 20h, il est difficile de circuler. Un conseil, venez tôt !
Pour nos derniers jours à Malacca, nous avons choisi un hôtel plus excentré mais qui en apparence était mieux que le précédent. Par cette chaleur, nous prenons de nouveau un Grab pour rejoindre l’hôtel. Arrivés tout frais à l’accueil, une dame nous demande tout de suite de payer. Nous lui proposons de payer en carte et elle refuse. Elle ne prend que le cash. Le problème c’est que nous n’avons pas assez en espèces. Je lui propose alors de payer la première nuit puis lorsque nous ressortirons ce soir de retirer pour payer la suivante. Elle refuse et ne nous donnera pas les clefs avant d’avoir payé la totalité. Très bien. Nous lui demandons où se trouve le distributeur de billets le plus proche. Elle nous répond : c’est très loin ! Il faut tourner à droite puis à gauche puis à droite. Merci, on se débrouillera sans elle.
Nous avons donc marché 5 km pour retirer de l’argent sous un soleil de plomb à 14h. Nous qui avions pris un taxi pour être au frais, on repassera. Nous revenons donc trempés de notre sortie et là elle ose me demander l’appoint ! Je lui dis que je n’ai rien. Cerise sur le gâteau, elle ouvre son tiroir et sort une liasse de billets de 1! Nous prenons les clefs et montons dans la chambre.
La chambre est propre, les draps ont été changés. Je me dirige dans la salle de bain et une fois de plus le miroir est recouvert de dentifrice et de longs cheveux noirs bouchent l’évacuation. Tant pis, ça ira mieux à Singapour !
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