Nous quittons Pékin tôt ce matin pour rejoindre Gubeikou, petit village collé à la grande muraille. Après quelques arrêts de métro, le bus 980 sera notre première expérience de bus chinois. Il part quand il est plein c’est à dire en 5 minutes avec l’affluence. Pas de places pour les bagages. Nos gros sacs (environ 15 kg tout de même) sont sur nos genoux et le seront pour les 2 prochaines heures… Le chauffeur lutte dans la circulation infernale de la capitale. La gare routière de Miyún apparaît enfin. À peine sortis, une horde de taxi nous accueille : Taxi ! Taxi ! Simatai ! Gubeikou ! Great Wall !
Stop, laissez-nous respirer et même si ça vous paraît étrange on va prendre un bus ! Nous mettons plusieurs dizaines de minutes à trouver l’arrêt du deuxième bus qui nous emmène au village de Gubeikou. Nous demandons à plusieurs personnes mais même les chinois ne semblent pas comprendre ce qui est écrit sur leurs panneaux 😉 bref on finit par attendre le bus 25 indiqué sur mon guide et plus d’une heure après il arrive enfin ! Nous sautons dedans et c’est reparti pour 1h20 ! Il nous dépose à bon port et nous rejoignons notre hôtel du jour.
Nous dormirons à la Great Wall box house. Un vrai havre de paix avec tous ces chats partout et la musique apaisante qu’on entend partout. Le gérant nous accueille avec des petits gâteaux et nous explique toutes les randonnées que nous pouvons faire sur la grande muraille. Pour cette après-midi nous choisissons une petite boucle de 2h. Le petit frère du propriétaire de l’hôtel aimerait nous accompagner. Plus on est de fou plus on rit !
Nous voilà partis mais l’entrée de la muraille est bloquée par une célébration. Des hommes déguisés en soldats de l’époque impériale exécutent des pas de danse sur fond de tambours. C’est très beau. Une petite demi-heure plus tard, nous foulons les premières marches qui nous mènent au géant de pierre. C’est comme dans mes rêves. Les tours se dressent au milieu des arbres. Les murs serpentent entre les montagnes. Le soleil joue à cache-cache avec les nuages et met en lumière certaines parties de la muraille. C’est merveilleux ! L’appareil photo n’en finit plus de prendre des clichés. Nous redescendons après avoir atteint une des tours depuis laquelle le point de vue est saisissant.
Nous finirons notre soirée à l’hôtel devant un bon plat de lotus et d’émincé de porc. Un régal !
Le lendemain, nous reprenons la direction de la muraille mais cette fois-ci pour une grande randonnée d’une journée. Nous montons jusqu’à la dernière tour que nous avons vu hier et c’est parti !
Ça monte, ça descend, ça remonte. Au total nous marchons quasiment 20 km et montons l’équivalent de 220 étages. La partie du côté de Gubeikou est plus sauvage et moins bien entretenue mais c’est celle que nous avons préférée. Il n’y a quasiment personne et l’on prend subitement conscience que les pierres sur lesquelles on marche sont là depuis des siècles.
La deuxième portion de notre balade est dénommée Jishanling. Elle est payante, 65 yuans par personne (25 yuans pour la partie de Gubeikou). Ici, beaucoup plus de touristes, un téléphérique et des hauts parleurs cachés dans les buissons d’où sortent des musiques zens qui tournent en boucle. La portion est bien restaurée et plutôt photogénique.
Pour ceux qui comme nous rejoindraient Jinshanling depuis Gubeikou, sachez qu’il vous faudra payer le droit d’entrée au tronçon restauré en redescendant à la « mid gate ». On perd environ 40 min à descendre et remonter mais on rigole pas avec les tickets là bas. Le garde de l’entrée nous a pris en photo sans notre permission évidemment pour être sûr que nous allions payer. Il y a des caméras partout, ne vous amusez pas à resquiller !
Pour rentrer à notre hôtel, nous avons pris un taxi pour 100 yuans (il en voulait 150). ATTENTION : aucun distributeurs de billets sur place et il faut payer en cash les entrées ! Bravo les chinois !
No Comment