La capitale de la Chine compte près de 21 millions d’habitants sur une superficie de 16800 km2! (Rhône alpes : 16000km2) Petit aparté pour vous dire que quelques jours ne suffiront pas pour tout voir à Pékin. Nous y sommes restés 4 jours. Nous avons beaucoup apprécié cet endroit où l’on mange tellement mieux qu’en Mongolie ! Fini le mouton, place aux raviolis vapeur, au canard, aux plats à l’ananas ou à la cacahouète ! Plein de nouvelles saveurs qui ont conquis nos papilles et ont parfois bien brûlé notre palais. Oui la nourriture chinoise est souvent très épicée, il faut se méfier du piment qui dort dans votre assiette planqué sous un délicieux morceau de poulet.
Pékin c’est une ville où les habitants se ressourcent, font des étirements,chantent et dansent dans les parcs. Les enfants sont en laisse, les touristes blancs sont pris en photo en permanence, les toilettes publiques se trouvent à chaque coin de rue. Pékin c’est des Hutongs (anciens quartiers) remplis de vieilles dames en fauteuils prêtes à raconter le dernier ragôt. C’est des joueurs de Majong à l’ombre des pagodes. C’est des temples dissimulés dans les ruelles. C’est des vélos et des scooteurs électriques par milliers. C’est des maisons de thé, des vendeurs de rue et des moines boudhistes en robes orange et pourpre mais Pékin c’est surtout une capitale où il fait bon vivre et malgré le monde on trouve des parcs tranquilles et des habitants apaisés.
Frustrés d’y avoir si peu séjourné, nous avons tout de même pu voir les principaux lieux : la Cité interdite, la place Tian’anmen, le temple du ciel et le temple des lamas.
La cité interdite est l’immanquable de la capitale. Cet ensemble architectural de 960x750m en plein cœur de Pékin et une succession de palais à l’architecture très typique. La majorité de ceux-ci ne se visitent pas. La porte est ouverte et une barrière est placée à l’entrée. Il faut alors jouer des coudes avec nos amis les chinois pour apercevoir un bout de trône ou une sculpture de Bouddha dans l’ombre. Les touristes se pressent en nombre au parc de la colline du Charbon en face pour prendre un peu de hauteur et admirer la cité pourpre depuis ce point de vue artificiel. En effet, ses 108 mètres de hauteur proviennent du creusement des douves et lacs de la ville.
La place Tian’anmen au sud de la cité fait quand à elle 40 ha. Le mausolée de Mao trône sur une bonne partie de celle-ci. Attention, il ne se visite que le matin du mardi au samedi. L’accès à la place est bien gardé. Des barrières l’entourent et seulement 2 entrées avec rayons X et vérification de pièce d’identité permettent d’y accéder. Par contre, ils ne la demandent qu’aux Chinois. Nous ressentons tout le poids du passé dans cet acte. En effet, en 1989 une révolte sévèrement réprimée a éclatée sur cette place et depuis le lieu est sous haute surveillance.
Le temple du ciel est en fait un ensemble de plusieurs temples dans un immense parc arboré. La visite est rapide et coûte 35 yuans (3,5euros) pour voir l’ensemble. Des joueurs de cartes et de Majong se disputent les places sur les murets sous les pagodes. La concentration du public est presque autant palpable que celle des deux adversaires.
Le temple des lamas est un lieu de culte bouddhiste extrêmement réputé. Dès l’entrée, l’odeur d’encens qui imprègne les lieux met en évidence son atmosphère spirituelle. Les croyants viennent prier ici et pour cela s’inclinent plusieurs fois en direction des quatre points cardinaux tout en tenant dans leurs mains jointes des bâtonnets d’encens. Au centre dans la salle de la roue et de la loi, les lamas (moines bouddhistes) prient assis tous alignés avec leur petit livre de prière devant eux. Le chant est grave et c’est comme si une seule voix résonnait dans ce temple. Personne ne parle. Certains fidèles s’assoient et ferment les yeux. Ils accompagnent les lamas dans leur prière. Plus loin, un bouddha de 26 mètres est entré dans le Livre des records. Il est sculpté à partir d’un unique arbre, un santal blanc. Incroyable !
Nous quittons Pékin ce soir pour rejoindre Pingyao en train. Cela promet d’être une aventure puisque les chinois entament leur semaine de vacances (2 par an seulement). À suivre !
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