Nous prenons un bus lent… beaucoup trop lent pour 300km. Le chauffeur s’arrête toutes les 10 à 20 minutes sans raison apparente. Nous mettons 11h pour rejoindre Thakhek. Un enfer.
Jour 1
Après une nuit dans un hôtel sale avec un trou dans la baignoire et sans eau chaude nous louons des scooters pour faire la boucle de Thakhek. C’est apparemment LE truc à faire au Laos. Nous quittons la ville vers 11h après un bon petit déjeuner chez DD bistro (ça ne s’invente pas).
Beaucoup de camions empruntent le début du trajet puisque celle-ci permet de rejoindre le Vietnam. Malgré cela la route est magnifique. Des pics karstiques se dressent partout autour de nous et en plus il fait beau! De chaque côtés de la route des laotiens s’affairent dans les rizières, nous nous arrêtons pour prendre quelques photos et ils nous saluent amicalement. Certains prennent même la pose.
Nous décidons de rejoindre un petit lac non loin de la Buddha cave. Le parking est à 3000 kips par moto. Nous marchons une dizaine de minutes dans la forêt avec pour seul compagnie les lézards et les oiseaux. Le lac finit par se dévoiler à nos yeux. De l’eau turquoise entourée par des montagnes d’une centaine de mètres, magique. Clic-clac, le reflex et le drone capturent de belles images et nous continuons déjà vers notre deuxième destination.
L’arrêt suivant sera la grotte de Xiang lap. Personne à l’entrée, tant mieux. Nous tombons sur deux touristes qui nous expliquent que sans guide la visite de la grotte n’est pas vraiment possible. Elles nous laissent avec leur guide et nous nous dirigeons ensemble vers l’entrée.
La grotte est immense. Notre nouveau compagnon nous montre où poser nos pieds pour pénétrer à l’intérieur. Il faut faire un peu de grimpette par des chemins invisibles aux non-initiés. Nous qui faisons de l’escalade c’est un bonheur. Nous finissons par arriver à une autre entrée et ressortir par une troisième en marchant quelques minutes dans l’eau. Ce fut une expérience très drôle et anodine pour nous.
La grotte suivante n’est pas vraiment intéressante. Il s’agit de Tham Sa Pha In. Nous payons 5000 kips l’entrée mais nous sommes un peu déçus car la grotte est petite. Nous descendons au niveau de l’eau à l’intérieur de la cavité et découvrons une ouverture qui éclaire le lac souterrain. L’eau est fraîche et plein de petits poissons occupent les lieux.
Nous roulons ensuite jusqu’à la guesthouse non sans faire des photos sur la route. Le paysage change. Les pics karstiques laissent place à d’imposantes montagnes avant de laisser elles aussi leur place à des arbres morts dans un réservoir d’eau gigantesque. Dit comme ça cela ne paraît pas très impressionnant mais regardez les photos, elles parlent d’elles-mêmes.
Nous arrivons à Sabaidee Guesthouse et sommes accueillis par des « bonjour », « comment ça va », bienvenue ». Le propriétaire laotien de la guesthouse semble connaître pas mal de mots en français. Nous découvrons que nous ne sommes pas du tout les premiers arrivés. Dans un coin des touristes jouent à la pétanque et dans un autre certains boivent une bière autour du feu. Tout le monde attend le barbecue à volonté. Une ancienne bombe coupée en deux sert de réceptacle. Ici, on récupère tout!
Nous échangeons avec les autres « loopers », sur les voyages évidemment! Un couple néo-zélandais est parti pour 2 ans de voyage. Aujourd’hui ils fêtent leur 1 an de voyage. Ils nous montrent leurs photos dans les montagnes d’Amérique du Sud et nous restons sans voix. Vers 23h nous rejoignons notre chambre pour tomber dans les bras de Morphée.
Jour 2
Le lendemain, nous roulons en direction des Cool Springs. C’est un bassin d’eau turquoise où les locaux aiment se baigner. Au Laos, il faut se baigner habillé. Le sachant avant de partir, j’avais investi dans un tee-shirt et un short fait pour la baignade et séchant rapidement. J’ai donc pu nager sans souci et sans regard posé sur moi. D’autres européennes sont arrivées ensuite et malgré nos recommandations elles se sont mises en bikini. Une scène incroyable s’est déroulée devant nous. Les locaux s’étaient tous agglutinés sur un pont et sur les rochers autour du bassin pour observer les jeunes femmes. C’était très malsain, ils filmaient, prenaient des photos et appelaient leurs amis au téléphone pour les rameuter. Nous sommes restés une petite heure mais nous avions l’impression que les « blanches » étaient des animaux de zoo. Bref, c’est une autre culture. Être en bikini chez eux c’est comme être nue dans la rue chez nous. Un conseil pour les suivantes : respectez leurs habitudes, un point c’est tout.
Nous reprenons ensuite la route pour Konglor où nous passerons la nuit. La route est incroyable. Des montagnes nous accompagnent tout le long du trajet. Nous nous sentons tout petits entre ces murailles de pierres. L’appareil photo n’en finit plus d’immortaliser ces paysages uniques.
Arrivés à Konglor, nous nous dirigeons vers la première auberge que nous trouvons. L’homme qui nous accueille nous propose de dormir par terre dans sa grange ouverte d’un côté. Non merci, nous n’avons pas le courage pour ça ce soir. Nous finissons par tomber sur une auberge avec des vrais chambres et des lits propres : Enjoy boy. 50000 kips la nuit pour une chambre double. Le restaurant en face est très bon et nous nous y passerons une partie de la soirée à discuter avec les autres clients.
Jour 3
Le lendemain matin, c’est la grotte de Konglor qui nous attend. Après avoir payé 5000 kips pour le parking du scooter et 65000 kips par personne pour l’entrée au parc et une balade en bateau, nous entrons. Les prix ont doublé depuis l’année dernière, comme a beaucoup d’autres endroits d’ailleurs.
Après une petite marche de 5 minutes, nous enfilons un gilet orange et des tongs et une lampe frontale pour suivre notre guide dans la grotte. De petites embarcations en bois attendent les touristes pour les emmener sur les 7 kilomètres de la grotte. Nous remontons le courant jusqu’à une petite plage au milieu du trajet afin de visiter une portion à pied. La cavité est très peu éclairée et nous devons nous servir de nos lampes frontales pour mieux la découvrir.
Nous reprenons ensuite notre barque jusqu’à l’autre bout du tunnel. 10 minutes de pause dans le village et nous repartons dans l’autre sens.
Nos scooters récupérés, nous décidons de faire la boucle dans le sens inverse afin d’éviter de conduire sur la nationale pleine de camions mais arrivés à la première grande ville, notre scooter ne redémarre plus. Nous avons de la chance un garagiste est à 50 mètres! Malheureusement il n’arrive pas à réparer notre engin. Nous appelons le loueur: il nous propose de dormir sur place et il se charge de nous trouver un meilleur garagiste.
Une dame vient nous chercher et nous emmène dans sa guesthouse qui se révèle être une excellent adresse. Il s’agit de Sanhak guesthouse. Les chambres doubles coûtent 50 000 kips. Elles sont grandes, propres et il y a un frigo et la climatisation. Les dortoirs sont à 25 000 kips par personne.
Jour 4
Le mari de la propriétaire nous a réparé notre scooter dans la soirée et nous pouvons repartir le lendemain matin. N’ayant plus qu’une journée devant nous, nous changeons nos plans et rentrons par la nationale. La route pour la rejoindre est affreuse. Il y a plus de trous que de goudron, par moment il y a tellement de poussière qu’on ne voit presque plus rien et la pente, que ce soit en montée ou en descente, est très raide. Nous croisons deux camions ayant eu des accidents à cause de l’état de la route. Une fois sur la nationale, la route est en meilleur état mais nous devons toujours éviter quelques trous de-ci de-là.
Le soir même nous prenons un bus de nuit pour notre prochaine destination : Vang Vieng.
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